Avec les élèves de CAP de la section ferronnerie du lycée du Mont-châtelet, nous avons pensé et fabriqué un calendrier en acier forgé. C'est un calendrier regroupant cycle de la lune, année solaire, et événements stellaires. À l'instar des premier calendrier, à la Préhistoire, les trois types d'astres utilisés pour mesurer le temps sont visibles simultanément et structurent le fil du temps.
À Varzy on fabrique des nuits et des jours à venir. Faire un calendrier d'une année à venir c'est construire une structure qui inévitablement va se superposer à nos existences. Les nuits et les jours de l'année 2025 sont tous symbolisés par de simples formes géométriques. Les événements prévisibles, éclipses, conjonctions de planètes, levers et couchers héliaques, sont inscrits. Ils sont une trame pour l'inconnu, l'imprévisible. On ne connaît pas le futur, chaque demi-sphère est à remplir de souvenir, chaque disque de rencontres, de discussions et de promenades.
Restes d'étoiles.
Forger de l'acier, mélange de fer et de carbone, c'est jouer avec une matière qui a des milliards d'années, c'est en quelque sorte s'emparer d'éléments temporels qui sont résidus d'événements astronomiques, des restes de vies d'astres. Ce calendrier est formé à partir de ruines d'étoiles, remanié par de jeunes gens pour permettre la mesure du temps à venir.
Au Musée Grasset, plusieurs millénaires cohabitent sous le même toit, toutes les latitudes du globe dialoguent. L'histoire racontée est celle des Hommes, de leurs productions d'objets, de techniques, de gestes, de façonnage ou de transformation. Les pièces de l'exposition s'insèrent dans ce champ de production d'objet, entre symboles et fonction, temps et représentation.