À la suite de sa résidence dans les locaux de 47-2, Matthieu Molet vous propose d’explorer avec lui une partie de l’histoire de l’éclairage au cours d’une performance s’appuyant sur les objets en céramique qu'il a produit sur place.
Conjuguant l’utilisation du végétal et de la graisse animale, et s’appuyant sur des textes évoquant aussi bien la vie paysanne que les avancées de la chimie, son travail interroge notre rapport à la technique ainsi que les formes qu’elle génère.
"Présents dans la littérature au moins depuis le XVIIe siècle, le brûle-jonc est un support permettant la combustion d’une tige de jonc récolté au meilleur de l’année, en été. Démise de sa peau extérieure puis séchée, on plonge la tige de jonc dans un bain de graisse chaude pour en faire une chandelle. Sa combustion nécessite un angle incliné à 45° pour stabiliser la flamme et ainsi maximiser sa durée. Cet objet témoignent d’une histoire naturelle et locale de l’éclairage artificiel, où les plantes alentours et les fonds de graisse de cuisson sont des ressources précieusement gardées, et dont les qualités naturelles ont influencé l’apparition de design dédiés à leur préparation et à leur combustion."