Lancelot Hamelin

écrivain

Lancelot Hamelin a 18 ans quand le FIS est élu en Algérie, et 23 ans quand les attentats de 1995 touchent Paris. Il décide de travailler sur les blessures de la guerre d'Algérie, qui déterminent à ses yeux la vie sociale française. La plupart des ses premiers textes participent d'un cycle familial lié à cette question, explorant les problématiques de l'immigration, de l'islam, du terrorisme et de la mémoire coloniale : Ici ici ici, Journal de Charbon, Alta-Villa, Un Grain de figue, Le Procès de Bill Clinton, Shoot the Freak !, et Vraiment un homme à Sangatte.

Ou bien il retravaille des contes et des mythologies à travers les aventures du MinutauRat et des Mythomanies urbaines, ou encore Tristan et..., Riding hood, Ma Betty Boop, Herakleis/Krisis ou L'Hyperinflation. Passionné par les rapports entre fiction et réalité, il écrit d'abord par le théâtre, littérature archaïque qui offre la plus grande liberté. Mais certains projets l'entraînent vers le roman, la série télé, le reportages et la bande dessinée.

Depuis 2012, iI mène des recherches sur la vie onirique, qui constitue un autre biais pour approcher le réel.
Ses pièces sont éditées par Théâtre Ouvert et Quartett. Il a travaillé avec les metteurs en scène Mathieu Bauer, Eric Massé, Christophe Perton et Philippe Quesne. Ses romans son publiés chez L'Arpenteur : Le Couvre-feu d'octobre est paru en 2012, suivi en août 2016 de À la crête des vagues.

Après avoir fait partie du collectif d'artistes associés de la Comédie de Valence, il est en résidence au théâtre Nanterre-Amandiers, développe deux projets de bande dessinée avec Glénat, collabore à la revue "Parages" du TNS et fait partie de l'auteur collectif "Petrol".

En 2016-2017, il est pensionnaire à la Villa Médicis, pour accomplir le projet d'enquête onirique qu'il mène dans diverses villes. De la Nouvelle Orléans, pendant les élections américaines, jusqu'à Nanterre, en passant par Paris, Marseille, Valence, Calais et Rome, il a recueilli des récits de rêve et de cauchemars. Dans la rue, à brûle-pourpoint, ou au cours d'ateliers d'écriture, il demande à ses contemporains : « as-tu rêvé cette nuit ? » et consigne leurs récits de rencontres et de lieux – l'histoire d'un songe, et l'histoire d'une personne. De ce matériau insaisissable, il cherche à faire écriture. C'est un projet de non-fiction, qui explore les bassins de l'inconscient, intime et collectif.