La Contre Caverne, Spicilège
Le point de départ de l'ouvrage est une exploration d'un mois à la Réunion en octobre 2017. En cinéastes-piétons, les artistes du collectif excellando rencontrent des histoires qu'il leur tient à cœur de documenter. Avec des films faits au téléphone, des enregistrements sonores, des notes prises sur le vif, des montage effectués avec les habitants ou des expérimentations avec les danseurs de la compagnie d'Éric Languet, ils font émerger une narration intermédia. Le jeu sur les supports de projections, les type de médias et de sources, permettent de mettre en relation des mondes et des espaces qui se parlent peu, tout en sauvant le regard de l'exotisme.
Teaser de l'événement au rond de coq du quartier Carosse à Saint-Gilles. Vidéo : excellando
Après trois semaines d’exploration, ces récits sont partagés lors d'un événement au rond de coq du quartier Carosse, où se situe l'action. Au retour en métropole, ces récits peinent à trouver leur adresse. Un film serait trop autoritaire et forcerait à créer des personnages pris dans des actions. Une conférence-performance met trop en valeur les enquêteurs. Une exposition de documents ne permet pas de révéler ce qui est caché dans les images. Les récits restitués sur place ont, dans le déplacement, perdu leur contexte et leur vivacité.
Extrait de l'évènement. Vidéo : excellando
Pour réactiver ces récits, le collectif excellando propose à Renaud Anglès, à partir de sources variées, séquences vidéos, sons, notes, discussions, etc., d'imaginer un ensemble de pièces littéraires de natures et formes diverses, poèmes, théâtre, notice, nouvelle, carte postale... qui, en regard de documents visuels mis en page par Angeline Ostinelli, constitueront un spicilège – un "recueil de documents variés", selon la plus ancienne tradition du concept.